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Code de déontologie de la Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse (FF2P)

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​PREAMBULE

Tous les organismes de la FF2P, ainsi que les membres individuels, sont tenus d'exercer leur profession avec un sens particulièrement aigu de leurs responsabilités vis-à-vis de leur propre personne, de leur travail thérapeutique et des personnes avec lesquelles une relation particulière est créée par le biais du traitement psychothérapeutique. Les organismes de la FF2P sont dans l'obligation de prêter une attention toute particulière aux questions de déontologie. Cela s'applique aux formateurs, aux membres et aux candidats des organisations nationales en question.

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Les règles de déontologie des organisations nationales

- visent à protéger le patient/client contre les applications abusives de la psychothérapie par les praticiens ou les formateurs.

- servent de règles de conduite à leurs membres,

- servent de référence en cas de plainte.

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1 - CHAMP D'APPLICATION

Les règles de déontologie ci-dessous engagent tous les organismes, ainsi que les membres individuels de la FF2P.

Chaque organisme membre doit avoir un code de déontologie propre, compatible avec celui de la FF2P.

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2 - LA PROFESSION DE PSYCHOPRATICIEN

La profession de praticien en psychothérapie est une discipline spécifique du domaine des sciences humaines. Elle implique un diagnostic et une stratégie globale et explicite de traitement des troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques. Les méthodes utilisées reposent sur des théories scientifiques de psychothérapie.

Par le biais d'une interaction entre un ou plusieurs patients/clients et un ou plusieurs praticiens en psychothérapie, ce traitement a pour objectif de déclencher un processus thérapeutique permettant des changements et une évolution à long terme.

La profession de praticien en psychothérapie se caractérise par l'implication du thérapeute dans la réalisation des objectifs précités.

Le praticien en psychothérapie est tenu d'utiliser sa compétence dans le respect des valeurs et de la dignité de son patient/client au mieux des intérêts de ce dernier.

Le praticien en psychothérapie doit indiquer son niveau de qualification dans la spécialité où il a été formé.

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3 - COMPETENCE PROFESSIONNELLE ET PERFECTIONNEMENT

Le praticien en psychothérapie doit exercer sa profession de manière compétente et dans le respect de l'éthique.

Il doit se tenir au courant des recherches et du développement scientifique de la psychothérapie - ce qui implique une formation continue permanente.

Le praticien en psychothérapie est tenu de ne pratiquer que les méthodes de traitement et dans les domaines de la psychothérapie pour lesquels il peut justifier de connaissances et d'une expérience suffisante.

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4 - SECRET PROFESSIONNEL

Le praticien en psychothérapie et son équipe éventuelle sont soumis au secret professionnel absolu concernant tout ce qui leur est confié dans l'exercice de leur profession. Cette même obligation s'applique dans le cadre de la supervision.

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5 - CADRE DE LA THERAPIE

Dès le début de la thérapie, le praticien en psychothérapie doit attirer l'attention de son client sur ses droits et souligner les points suivants :

- type de méthode employé (s'il le juge approprié à la situation du client). Il précise les conditions de travail (y compris les conditions d'annulation ou d'arrêt),

- durée présumée du traitement,

- conditions financières (honoraires, prises en charge, règlement des séances manquées),

- secret professionnel,

- possibilité de recours en cas de litige.

Le patient/client doit pouvoir décider lui-même si et avec qui il veut entreprendre un traitement (libre choix du thérapeute).

Le praticien en psychothérapie est dans l'obligation d'assumer ses responsabilités compte tenu des conditions particulières de confiance et de dépendance qui caractérisent la relation thérapeutique. Il y a abus de cette relation à partir du moment où le praticien en psychothérapie manque à son devoir et à sa responsabilité envers son patient/client pour satisfaire son intérêt personnel (par exemple, sur le plan sexuel, émotionnel, social ou économique). Toute forme d'abus représente une infraction aux

directives déontologiques spécifiques concernant la profession de praticien en psychothérapie. L'entière responsabilité des abus incombe au praticien en psychothérapie. Tout agissement irresponsable dans le cadre de la relation de confiance et de dépendance créée par la psychothérapie constitue une grave faute professionnelle.

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6 - OBLIGATION DE FOURNIR DES INFORMATIONS EXACTES ET OBJECTIVES

Les informations fournies au patient/client concernant les conditions dans lesquelles se déroule le traitement doivent être exactes, objectives et reposer sur des faits.

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Toute publicité mensongère est interdite. Exemples :

- promesses irréalistes de guérison,

- référence à de nombreuses approches thérapeutiques différentes, ce qui laisserait supposer une formation plus étendue qu'elle ne l'est en réalité (formations entamées et non terminées).

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7 - RELATIONS PROFESSIONNELLES AVEC LES COLLEGUES

Si nécessaire, le praticien en psychothérapie doit travailler de manière interdisciplinaire avec des représentants d'autres sciences, dans l'intérêt du patient/client.

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8 - PRINCIPES DEONTOLOGIQUES CONCERNANT LA FORMATION

Ces principes déontologiques s'appliquent également, par analogie, aux rapports entre formateurs et élèves.

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9 - CONTRIBUTION A LA SANTE PUBLIQUE

La responsabilité des praticiens en psychothérapie au niveau de la société exige qu'ils travaillent à contribuer au maintien et à l'établissement de conditions de vie susceptibles de promouvoir, sauvegarder et rétablir la santé psychique, la maturation et l'épanouissement de l'être humain.

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10 - RECHERCHE EN PSYCHOTHERAPIE

Afin de promouvoir l'évolution scientifique de la psychothérapie et l'étude de ses effets, le praticien en psychothérapie doit, dans la mesure du possible, collaborer à des travaux de recherche entrepris dans ce sens.

Les principes déontologiques définis plus haut doivent également être respectés à l'occasion de ces travaux de recherche et lors de leur publication. Les intérêts du patient/client restent prioritaires.

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11 - INFRACTIONS AUX REGLES DE DEONTOLOGIE

Les organismes sont dans l'obligation de créer des instances de recours et d'arbitrage en cas de litige.

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12 - OBLIGATIONS DES ORGANISMES DE LA FF2P

Les organismes doivent exiger que leurs membres praticiens établissent des règles déontologiques compatibles avec les principes du code de déontologie de la FF2P.

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LA PSYCHOTHERAPIE EN CRISE...                                                                                                                             Mai 2014
UNE CHANCE A SAISIR ?

 

 

 

QUELLE PSYCHOTHERAPIE DEFENDONS-NOUS ?

                             UNE CRISE FRANÇAISE, MAIS AUSSI EUROPEENNE :

Voici déjà 10 ans que nous avons vécu en France la grande secousse de la loi dite "Accoyer".

Nos collègues européens, ont eu à faire face à des mouvements semblables, après que chaque état ait souhaité légiférer sur le titre et la fonction de psychothérapeute.

Durant toutes ces années, nous, FF2P avec les autres organisations de la profession SNPPSY, PSY’G et AFFOP, avons ouvert  le dialogue pour faire valoir nos compétences, ainsi que la rigueur et l’exigence de nos formations, fait des propositions, tenté des rapprochements.
Depuis plus de 20 ans, nous avons su organiser, structurer et contrôler notre profession pour assurer un accompagnement de qualité et protecteur auprès de nos patients, sans être pour le moment parvenus à faire reconnaître la spécificité de notre profession auprès des pouvoirs publics,alors que nos collègues psychanalystes,formés et reconnus selon des principes similaires aux nôtres ont été invités à siéger dans les commissions des ARS. 
Le principe d’équité devant la loi, pourtant l’un des fondements du droit français n’a pas été respecté.
 
Nos voisins européens ont connu  et connaissent des difficultés analogues. Certains ont su établir des concertations fructueuses, comme en témoigne la dernière proposition de la loi cadre de la Belgique qui va dans le sens de nos propositions.
Lors du colloque de L’EAP1, le Président Eugenijus LAURINATIS et le Secrétaire Général Alfred PRITZ ont signalé que 36,8% des européens sont  en situation de détresse émotionnelle, et qu’il est de notre devoir d’interpeller les états de l’Union Européenne afin de légiférer sur la profession et d’offrir des services de qualité aux citoyens de l’Union.

La FF2P soutient cette action, mais ne saurait s’en contenter au regard de ce qui se passe chez nous.

Les mises en place des commissions des ARS ont été laborieuses, quelquefois iniques, et ont créé plus de problèmes qu’elles n’en ont résolu avec des incohérences de traitement de dossiers d’une région à l’autre.
Aujourd’hui, des milliers de praticiens exercent sous le titre de psychopraticien sans statut clairement établi... même si ce titre, commence à être reconnu par le public.

UNE CRISE QUI REVELE DAVANTAGE LA PLACE QUE NOUS OCCUPONS...

Ce même public ne s’y retrouvait pas toujours entre les psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes alors un psy de plus dans le paysage ne les a pas dérangé,   pourvu que ce praticien lui soit recommandé et propose un travail efficace, rigoureux et éthique.
La preuve : nos cabinets n’ont pas désemplis. Nos écoles enregistrent autant de demandes de personnes désireuses de se former à une méthode de psychothérapie exigeante et  sérieuse dans lesquelles des étudiants pourront acquérir un savoir, un savoir faire et aussi un savoir être , une réflexion sur l’éthique professionnelle et un accompagnement supervisé tout au long de leur installation et au delà. Les enquêtes réalisées auprès de nos écoles prouvent que les personnes qu’elles forment vivent de leur métier.

Notre dernier colloque, Trauma et Sens2 a été un succès et nous avons dû refuser des participants faute de place. Il a réuni des psychothérapeutes, des psychanalystes, des psychopraticiens, des psychologues, des médecins, des psychiatres, des étudiants de nos écoles mais aussi des étudiants en master de psychologie, des praticiens libéraux, des universitaires et des chercheurs.

Ce succès témoigne de la manière dont nous concevons la Fédération et la psychothérapie ouverte à tous  pour des échanges et  des débats ardents au cœur d’un monde en mutation. Cette reconnaissance que l’État tarde à nous donner, nous est déjà solidement acquise - et de longue date - par nos patients, nos élèves, le grand public, les médias : C’est une des leçons de cette décennie de luttes et nous pouvons nous en réjouir. 

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UNE CRISE IDENTITAIRE QUI PEUT DEVENIR LEVIER DE CROISSANCE :

Aujourd’hui, il y a tant de désordre autour de la profession  qu’il n’est pas inutile de dire pourquoi, malgré cette crise identitaire créée par une loi française si longue à élaborer et si confuse dans ses fondements, nous défendons les psychothérapies et leurs praticiens. Mieux : nous pensons que nous pouvons faire de cette crise identitaire, un levier de croissance.

Rappelons d’abord que nos psychothérapies sont efficaces3.
Pour évaluer cette efficacité, des chercheurs ont appliqué les méthodes de calcul utilisées en Santé Publique pour évaluer les traitements de cancers et d’autres handicaps ; ainsi, si l’efficacité clinique est rapportée au poids morbide des symptômes (combien d’années ne sont-elles pas gâchées par une dépression ?) le ratio obtenu place les psychothérapies au premier rang des traitements les plus efficaces.

De plus, les psychothérapies permettent de réaliser des économies substantielles.
Les mêmes chercheurs ont inclus dans le calcul non seulement les arrêts de travail, mais aussi les psychotropes inutilement prescrits (ou mal consommés), les vaines consultations à répétition chez le généraliste, les complications somatiques, les effets sur l’entourage (arrêts de travail supplémentaires, troubles psychiques supplémentaires) la suicidalité : les économies deviennent considérables. Les simulations montrent par exemple que pour un euro investi dans la prise en charge d’un adulte dépressif, les économies se montent à deux euros.

C’est pourquoi ces mêmes chercheurs vont jusqu’à proposer les remboursements des psychothérapies en démontrant qu’en terme d’économie de la santé, la sécurité sociale serait gagnante. Si notre propos aujourd’hui n’est pas le remboursement des séances, il est néanmoins clair qu’il s’agit d’un  argument solide qui donne une grande légitimité à notre travail.

Nous défendons aussi les psychothérapies parce qu’elles répondent à un grand besoin en terme de Santé Mentale.

QUELLES PRATIQUES PSYCHOTHERAPEUTIQUES DEFENDONS-NOUS ?

Nous défendons les quatre courants de la psychothérapie : psychanalytique, comportementaliste, humaniste et systémique. Il est grand temps que nous sortions des luttes stériles entre partisans et ennemis des thérapies comportementales ou de la psychanalyse. Heureusement, beaucoup de psys l’ont déjà compris ; ils les intègrent dans leur pratique pour une meilleure santé des personnes dont ils ont la charge.

Il ressort des études les plus fiables sur le sujet un enseignement capital : ce qui optimise l’efficacité d’une psychothérapie, c’est que les personnes qui y ont recours aient le libre choix et de la méthode et du thérapeute. Si on les prive de ce choix, l’efficacité de la technique, quelle qu’elle soit, s’effondre.

Ce qui domine c’est, d’une part la liberté de choix et d’autre part la capacité d’empathie et la qualité humaine du praticien.
Ce que nous défendons par dessus tout pour les usagers, les patients ou les clients (utilisons le mot qui convient le mieux aux diverses pratiques de chacun), c’est une formation rigoureuse, une éthique sans faille et une pratique supervisée.

NOUS SOMMES DES PRECURSEURS !

La FF2P a été  un précurseur :
- en organisant la profession vingt ans avant que l’Etat ne s’en inquiète,
- en offrant une garantie de sérieux et une protection aux usagers,
- en œuvrant à la reconnaissance des praticiens de la psychothérapie et la certification d’écoles de formations selon des critères exigeants
- en délivrant le Certificat Européen de Psychothérapie, seul organisme en France habilité à le faire
- en délivrant actuellement le certificat FF2P de psychopraticien.

La FF2P œuvre pour que les psychothérapies soient plurielles et de qualité.

Avançons en cherchant les options ajustées, conscients du contexte, de nos ressources,  convaincus de la justesse de notre combat,  sans euphorie décalée ni repli identitaire : voici notre réalité  aujourd’hui.

Cette crise a déjà permis de nous ouvrir davantage aux autres courants, méthodes et écoles que regroupe notre Fédération.
Notre prochain congrès "Identité et Appartenances - quelle place du Psy dans un monde en mutation ?" favorisera encore plus ces rencontres dont l’objectif est d’avancer vers une meilleure définition de ce qu'est la psychothérapie.

Il nous faut convaincre et persuader pour sortir de cette situation française afin de donner à nos concitoyens ce dont ils ont besoin en matière de psychothérapie et partager enfin en dehors de luttes partisanes, une conception de la psychothérapie qui repose sur des connaissances scientifiques solides et un humanisme affirmé.

Nous ne méconnaissons pas les nombreuses blessures narcissiques et identitaires que les uns et les autres ont subies et subissent encore individuellement, mais ce n’est pas le moment de se décourager.

Nous poursuivons notre projet de reconnaissance du métier de psychopraticien. Nous pouvons faire de cette crise une opportunité de croissance, à l’instar d’Eric Erikson pour qui la crise n’était pas définie comme une catastrophe mais comme un tournant majeur.
Prendre ce tournant ensemble : voici notre défi aujourd’hui !
 

Le Bureau de la FF2P

 

1 European Association for Psychotherapy dont la FF2P est la représentante pour la France

2 Les documents pdf des intervenants et les enregistrements des conférences du colloque d'octobre 2013 peuvent être consultés sur le site des colloques de la FF2P site des colloques de la FF2P. Vous pouvez donc écouter ou réécouter l’intégralité du colloque en cliquant sur le programme du colloque.

3 Article de Libération par Pierre-Henri CASTEL, Directeur de recherches au CNRS, épistémologue et historien des sciences, Xavier BRIFFAULT, Chercheur au CNRS, sociologue et épistémologue, membre du Haut Conseil de la santé publique et Anne DEZETTER, Docteur en santé publique, économiste de la santé.

 

 

 

 

mai 2013

POURQUOI NOUS DÉFENDONS LE MÉTIER DE PSYCHOPRATICIEN ?

 

 

 

La première réunion du Conseil d’Administration de la FF2P s’est tenue dans nos nouveaux locaux du 6 avenue du Maine, dans le 15e arrondissement de Paris.
La Fédération a quitté l’adresse historique du 2 bis de la rue Scheffer où ont eu lieu tant de débats psychologiques, pédagogiques, philosophiques, politiques et tant de combats autour de la psychothérapie, la psychanalyse et leur pratique.

Ce lieu que nous avons aménagé sera à l’image de ce que nous voulons faire de notre fédération, un lieu accueillant, ouvert, convivial et professionnel.

PSYCHOPRATICIEN

Lors des précédentes réunions de nos instances, la FF2P a décidé de porter et de soutenir l’usage du terme de PSYCHOPRATICIEN
- d’une part pour tenter de sortir de la confusion induite par la législation sur la réglementation de l’usage du titre de psychothérapeute
- et d’autre part pour répondre à une réalité sociale et professionnelle de notre pays quant au métier.

DE QUOI S'AGIT-IL ?

Le décret d'application de la loi du 24 juin 2009, publié le 20 mai 2010 (n°2010-534) du 20 mai 2010, modifié par celui du 8 mai 2012 (n°2012-695) ne réglemente ni la pratique de la psychothérapie ni ne définit ce qu’est la psychothérapie, il fixe les conditions d’attribution d’un titre.
Le législateur a décidé  que pourraient porter automatiquement  le titre de psychothérapeute sur simple demande les psychiatres, les psychologues et moyennant une formation en psychopathologie et un stage de quelques semaines les médecins et les personnes diplômés d’un Master en psychologie ou en psychanalyse.
L’objectif de cette mesure était de protéger nos concitoyens de charlatans non formés et surtout de sectes qui, sous couvert de psychothérapie, embrigadent dans leurs rangs des personnes vulnérables.

Comment ne pas être d'accord avec un tel objectif ?

La FF2P a été fondée, il y a 17 ans, dans le but d’apporter un cadre et une réglementation à la pratique de la psychothérapie à une époque où aucune réglementation et contrôle de cette pratique n’existaient. Notre souci était la protection des usagers contre les dérives sectaires et le charlatanisme, face au vide juridique de l’époque concernant notre profession. Ce sont, aujourd’hui encore, nos principes fondateurs.
La FF2P (ainsi que l’AFFOP, le SNPPSY et PSY’G) a défini des critères précis afin de donner à nos concitoyens une garantie de formation et de sérieux des personnes issues des organismes de formation agréés par la FF2P.

C’est aussi pour ces raisons que bien avant la proposition de loi et l’adoption des décrets d’application, la FF2P a établi un annuaire (nommé à l’époque registre) des professionnels auxquels les usagers pouvaient se référer et dont la FF2P vérifiait le sérieux de la formation, l’éthique professionnelle et leur engagement dans le respect du code de déontologie.

La loi a décidé de sacrifier le fondement même de la psychothérapie, la réalité de celle-ci en France et quelques milliers de professionnels de la psychothérapie de ce pays.

EXPLIQUONS-NOUS 

La psychothérapie ne s’apprend pas dans les livres ou sur les bancs d’une salle de cours universitaires même si les connaissances fondamentales sont indispensables. La pratique de la psychothérapie s’apprend  par l’acquisition d’une méthode de psychothérapie, (concepts et pratiques) et dans l’expérience de celle-ci.
Etudes théoriques, formation pratique, apprentissage clinique, pratique supervisée et expérience personnelle sont les éléments constitutifs de la formation à la psychothérapie et les critères demandés par notre fédération.
Toutes les organismes de formation à la psychothérapie et à la psychanalyse l’ont compris depuis longtemps. Cette formation théorique et «  expérientielle » est longue et demande habituellement 6 à 7 années.
Qui demanderait à un chirurgien d’opérer sans avoir eu sa main guidée par un aîné en salle d’opération et pas seulement sur un croquis d’anatomie. C’est une évidence qu’il n’est pas utile de décliner plus longuement. La profession de psychothérapeute, comme d’autres, nécessite un compagnonnage.
Sans cela, on ne peut pas prétendre à la fonction de psychothérapeute même si la loi autorise à en porter le titre.
C’est cela que nous défendons.

Bien sûr, j’entends des tenants de la loi dire que ceux qui demanderont le titre de psychothérapeutes aux ARS, auront fait une formation au métier.
Rien n’est moins sûr.
Actuellement, l’apprentissage à la psychothérapie ne se fait pas dans les universités publiques, ni pour les médecins, ni pour les psychologues, ni pour les psychiatres, ni pour les masters en psychologie ou psychanalyse. Et la tentation est bien trop grande, pour des personnes autorisées par la loi à porter ce titre, de faire des formations au rabais, écourtées et surtout sans aucune pratique supervisée.

PSYCHOPRATICIEN : UN MÉTIER

C’est pour cela que nous avons décidé de poursuivre notre démarche pour la reconnaissance d’un métier et de promouvoir l’usage de titre de psychopraticien qui recouvre ce que nous défendons depuis des années.

C’est un bien beau métier que celui de vouloir aider son prochain par la parole, le verbe, l’échange et par des moyens non médicamenteux.

Nous sommes fiers de défendre une certaine idée de la psychothérapie et de la partager avec d’autres syndicats, organismes de formations, universités et instituts de recherches non seulement en France mais aussi en Europe et dans le monde.

 

Pierre CANOUÏ, président de la FF2P

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